Au pire, tu t’accroches,
Tu te fixes au conglomérat de carbonate de calcium.
Tu te resserres de tout ton être,
Pour ne pas subir les courants et le soleil desséchant.
Au pire, tu grimpes
Sur les hauteurs les plus pittoresques,
Coquille de survie dans le dos,
Protection de nacre qui défragmente la lumière.
Au pire, tu fermes ton opercule
Pour ne plus subir les mauvais prédateurs
Tu vrilles ta masse viscérale
Prise dans la spirale du temps compté.
Au pire, bien sûr.
Sinon, tu assumes ta vie de bigorneau,
Qui tremble devant les lames du ressac,
Qui lève toujours le pied dès que l’effort se fait sentir.
Et tu te laisses dériver dans l’océan de l’inaction.